Arbre généalogique LELIEVRE-LECOUTRE-HERVIEUX pays de Caux, S-M 76, France

11 juin 1940,
Denise et Françine LELIEVRE entendent à la radio TSF, que les troupes allemandes ont subits une forte défaite dans la Somme, ce qui les rassure, mais les informations sont fausses, les allemands pénètrent dans la cour de la ferme, dès le lendemain matin, venant directement de la Somme.
Pendant ce temps, Raymond son mari est artilleur et se bat à Saint Valery en Caux, pour défendre la ville, contre les soldats envahisseurs.
Les allemands sont arrivés dans la commune sans combat, par un jour très ensoleillé, avec des routes poussiéreuses. Dès leur arrivée, ils ont réquisitionné un herbage appartenant à Monsieur Pierre PARIS sous le numéro cadastral 71, « dit, l’as de pique », qui longe la route d’Yvetot à Arques, puis ils
réquisitionnent le château de Monsieur et Madame Daniel LESOUËF pour installer le poste de commandement et servir de logement à quelques officiers de service, des sous-officiers et une partie de la troupe, dans les dépendances.
Toutes les chambres et autres pièces étaient garnies de 4 lits superposés, de quoi coucher environ 150 hommes, une guérite barrée de couleurs, est installée au pied d’un pilier, à droite de la grille d’entrée pour abriter les soldats de garde, le séchoir à linge au coin des bûchers du château, est transformé en forge.
Sous les tilleuls face à la grille d’entrée, est toute une rangée de canons, mais aussi par sécurité, réquisitionnent la grande maison dit le chalet, au hameau du bois des champs, appartenant à Monsieur et Madame André SIMON, est destiné pour les officiers, y couchant à tour de rôle. Puis la ferme exploitée par Madame Françine LELIEVRE près du château, est pour le restant de la troupe, représentant une cinquantaine d’hommes. Ils réquisitionnent une grande partie des chevaux et la voiture automobile de marque, Chenard.
Pour le campement du matériel, la cour de la ferme et quelques soldats dans la maison, le reste dans une moitié de l’écurie, mais Françine doit se réfugier pendant une dizaine de jours à Doudeville, chez ses beaux parents retirés au hameau de Bosc Mare, laissant la traite des vaches à quelques jeunes du village, avant de revenir à la ferme avec Denise, sa belle-sœur, cohabiter avec les soldats. Il n’y a jamais eu de menace, ni de violence.
Le presbytère inoccupé qui se trouve justement en face de l’entrée du château et de la ferme, est également investi par la troupe pour le stockage, la moitié du premier étage qui est trop chargé, s’écroule sous le poids, entrainant avec lui le pignon Est et les deux murs.
5 Juin 1941 :
Françine LELIEVRE est obligée d’appeler un huissier pour faire constater les importants dégâts occasionnés par la brigade allemande, dans la cour et sur les bâtiments comme à l’intérieur, râteliers, pavages et briquetages, auges, une partie des chevaux étant dans les étables car une grande partie de l’écurie sert de logement aux soldats, les portes sont cassées, les clôtures brisées, les chemins sont défoncés par les très nombreux convois et la cour labourée par les charrois incessants.

décès à l'hopital de Rouen

http://www.charlespeguy.fr/news/30