Centième anniversaire de la guerre, de 1914/1918.
Adrien LELIEVRE de Criquetot sur Ouville.
Adrien, George, Auguste LELIEVRE né le 4 Mars 1884 à Criquetot sur Ouville. Seine Inférieure.
Fils de Juste Clément LELIEVRE, cultivateur et maire adjoint, et d’Adrienne née LECOQ, de Grémonville.
Appelé sous les drapeaux le 10 octobre 1905 au 129ème Régiment d’Infanterie au Havre, soldat de 2ème classe.
Cheveux et yeux gris, nez fort, sourcils châtains foncés, front fuyant, menton rond, visage ovale, taille 1,71 mètre.
Nommé caporal le 23 septembre 1906, puis renvoyé dans ses foyers le 20 septembre 1907.
Il fera une première période d’exercices, du 19 octobre au 10 novembre 1910
Puis une deuxième période, du 21 avril au 7 mai 1913.
De nouveau appelé sous les drapeaux le 1er août 1914, au 129ème Régiment d’Infanterie, au Havre.
Le 11 août 1914, il part vers le front.
Devenu sous officier (sergent) le 16 mars 1915.
A entrainé son escorte, des deux attaques successives, par l’exemple de la plus grande bravoure, les deux sergents de la section, ayant été tués, a pris le commandement d’une dernière section, et à continuer jusqu’à la fin, à seconder son chef de section, avec le plus grand calme, sous un feu violent, recevant la médaille militaire, rang du 21 mars 1915
Par son courage, il reçoit la croix de guerre avec palme, cité à l’ordre de l’armée N° 6069 du 22 novembre 1917.
Sous officier d’une grande valeur morale, remarquablement brave, déjà décoré de la médaille militaire, par sa belle conduite au feu, a été blessé grièvement le 19 novembre 1917, à Barbery, (Aisne) avec plaies multiples, avec fracture à la cuisse droite, par éclats de grenade et raideur du coup de pied.
En combattant avec sa dernière énergie, pour défendre un petit poste, attaqué par un ennemi, très supérieur en nombre, il sera nommé au titre de Chevalier de la légion d’honneur, le 22 novembre 1917.
Le 21 mars 1918, il est de nouveau cité à l’ordre de l’armée et est nommé porte drapeau de son Régiment.
Par un seul jour d’indisposition ou de retenue pendant son service, il est remplacé ce même jour, par un camarade porte drapeau, qui par malchance, se fera tué au combat.
Maintenu au service auxiliaire, par décision par la compagnie spéciale du Havre, en date du 28 mars 1919.
Il sera mis en congé illimité et rattaché au 129ème Régiment d’infanterie au Havre.
Réformé temporairement et proposé pour un passage de pension temporaire de 10%, à pension temporaire à 35%, par le conseil de réforme du Grand Quevilly, en date du 10 août 1920, pour raideur du genou droit en extension, suite à une fracture du tibia, cicatrice adhérente de la crête tibiale, dont une partie a été enlevée.
Limitation à 110° de la fluxion du genou, craquements, atrophie de 4 centimètres au mollet et de 3 centimètres à la cuisse.
Décorations.
Adrien LELIEVRE, cultivateur, grand blessé de guerre, ancien sergent du 129ème Régiment d’Infanterie au Havre, décoré de la médaille militaire, médaille de la croix de guerre, médaille de la croix du combattant, médaille valeur et discipline, médaille de la grande guerre et Chevallier de la Légion d’Honneur.
Par arrêté en date du 23 octobre 1923
Il a été concédé une pension de 861 francs, avec jouissance au 24 décembre 1922.
Le grand père m’explique, que les infirmiers, l’ont toujours conduit sur un brancard, comme un mort, c'est-à-dire, toujours les pieds en avant, même pour monter les étages, à l’hôpital.
Il avait toujours dans sa poche, un chapelet noir, donné par son épouse Isabelle, née Isabelle RETOUT, qu’il donnera ensuite à son fils Raymond, en 1940, pour aller à la guerre et les 5 années, de prisonnier en Allemagne.
Criquetot sur Ouville le 26 février 2015. Alain LELIEVRE.